Points de vue d’auteur
Par le pasteur Yvon Charles
Extrait du cahier « Expériences n°148 »
Une terrible tragédie du passé…et du présent.La réalité commence à paraître.Comment des chrétiens ont pu accepter, ou simplement tolérer l’esclavage !
Comment des êtres humains ont pu, et peuvent abaisser des
hommes et des femmes au rang d’animaux et pire encore ?
Esclave ! un mot qui fait frémir, évoquant l’une des plus grandes souffrances
que des hommes ont infligées à d’autres hommes, femmes, enfants…
Esclave…une dramatique et horrible chaîne qui depuis
l’antiquité a lié de malheureuses créatures, les entraînant dans des chemins de
souffrances physiques, affectives, psychologiques, leur déniant le droit d’être.
Spoliés ! victimes d’un vol ignoble, non seulement de
leurs biens, mais de leur corps, de leur temps, de leur vie…
de leurs libertés et dignité.
Achetés, vendus…séparés des leurs, maris de leur femme,
enfants de leurs parents, tels des bestiaux sur le marché, battus, violés,
instruments de travail, objets sexuels…reproductrices pour le troupeau du maître…
La somme de leurs souffrances atteint des sommets, des abîmes…
Esclaves connus et…cachés !
Si toutes les races et ethnies ont été peu ou prou
tristement représentées dans ces cohortes de la honte et de l’abomination, du
fait des guerres, des razzias, des kidnappings, des trahisons…,
Si l’europe a vu quelque 1 000 000 de ses
habitants vendus par les barbaresques, c’est surtout l’Afrique qui a payé la
plus grande part de cet horrible tribut, et en premier lieu à cause des
Africains eux-mêmes ; En effet, 14 millions d’Africains furent réduits en
esclavage parce que d’autres Africains les y menèrent…
En second lieu les traites dites « orientales »,
soit 17 millions de personnes, depuis le VIIème siècle (et jusqu‘en 1920) en
direction de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, essentiellement le fait de
marchands d’esclaves arabo-musulmans, et enfin, la mieux connue de toute, tare
ineffaçable pour l’europe : les 11 millions d’Africains qui, de 1450 à 1860,
furent dépotés vers les colonies européennes de l’Atlantique et de l’Océan Indien.
Cette terrible entreprise est la plus connue, et d’aucuns
s’en sont servi pour essayer de dissimuler les deux autres, celles internes à
l’Afrique, et la plus grande, celle fomentée par les Arabes et l’islam.
En fait, les marchands d’esclavages et négriers furent des
Africains noirs, des habitants du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, d’europe,
d’Amérique du Nord et du Sud…avec en arrière-plan de cruels et troubles
individus ou…des personnages à la fortune bien établie ou faisant fortune,
« notables respectables », investissant dans le commerce du bois d’ébène.
Comment des hommes et des femmes, certains se disant
« bons chrétiens », ont pu anesthésier leur conscience, endurcir
leur cœur, s’abriter derrière des thèses iniques et accepter l’horreur… La
culture du temps ? Argument irrecevable !
Complices ?Mais aujourd’hui, alors que l’esclavage n’a pas totalement disparu
(dans certains lieux d’Arabie en particulier, au Soudan, en Mauritanie,
etc, l’esclavage, bien que nié et dissimulé, est toujours présent), cette
passivité devant la souffrance humaine, voire son acceptation,
pourrait-elle exister sous d’autres formes ?
Et des chrétiens, à nouveau pourraient inconsciemment lâchement s’en faire complices ?
Vraisemblablement !
Les dictatures et royautés dictatoriales emprisonnent sous
leur joug des multitudes…et que dire des goulags de l’Union Soviétique et de
ses satellites, il n’y pas si longtemps et de ceux tristement actuels de Corée
du Nord, de Chine et d’ailleurs…
Et l’horrible sort de malheureuses femmes, d’enfants,
esclave sexuels dont abusent et profitent des « gens très représentatifs » des sociétés modernes !
Et l’immense foule en constant accroissement de jeunes liés
par la drogue, tenus par des chaînes plus solides que celles d’acier, victimes
de trafiquants cyniques et barbares qui prospèrent en avilissant d’autres humains…
Que d’exemples pourraient être cités, depuis le racisme,
terreau de toutes les haines, le sort d’émigrés, celui des sous-hommes ou
dhimmis du Coran et de l’islam, les discriminations religieuse, le joug des
religions totalitaires imposant ou voulant imposer leur hégémonie sur les âmes et les corps…
Les groupes politiques aux doctrines liberticides, le
« conditionnement « des modes, publicités…celui des « pensée unique »…
Il y a certes des degrés dans l’asservissement ;
cependant toute atteinte à la liberté de la personne humaine est non seulement
répréhensible, mais à combattre.
Un trafic scandaleux mais prospèreD’après les Nations Unies, quelque 27 millions d’hommes et
de femmes seraient aujourd’hui victimes de diverses formes « d’esclavage moderne ».
Sans parler d’autres formes d’asservissement, comme ces
multitudes de femmes et d’enfants vendus dans le monde entier pour être prostitués.
Sous une forme clandestine, par le biais de l’immigration
africaine, notamment, des pratiques absolument scandaleuses entrent même dans
nos pays d’europe.
Des Africains ou des Arabes aisés achètent sur le sol
africain des « petites bonnes » qui les accompagnent chez nous. A la
frontière, leurs passeports et d’autres papiers leur sont retirés, et à partir
de ce moment, elles sont totalement à la merci de leur « maître ».
Dans des ambassades moyen-orientales, cet usage de « petites bonnes »
est très répandu.
Comme on peut le constater, l’esclavage est loin d’avoir
disparu. Dans certains pays, le trafic d’êtres humains prospère. Quelle que
soit sa forme, son but est toujours aussi ignoble : exploiter l’autre, en
le privant de sa liberté et de sa dignité.