Je n'arrive pas à m'intégrer

Ma classe à l'IUFM est composée de non-chrétiens (c'est à dire pratiquants la Parole de Christ) à 99% (je représente le 1% restant). On y trouve beaucoup d'athés, probablement quelques personnes de tradition catholique, il y a aussi quelques musulmanes (je les ai repérées parce qu'elles parlaient de leur ramadan). Dans le lot je n'arrive pas à m'intégrer. Je veux dire que quelque chose en moi me fait me sentir mal à l'aise lorsque j'entre en classe. L'ambiance y est à l'image même du monde et au plus profond de moi (peut-être que cela va en choquer quelques-uns) quelque chose me rebute à l'idée d'être proche de ces personnes. Il y a deux filles avec qui j'ai été mise d'office dans un groupe en début d'année. Depuis, elles font amie/amie et m'ont prise avec elle dans leur petit "club amical", mais je reste assez distante parce qu'une partie de moi se désintéresse de leurs manières de se comporter. Encore ce matin, l'une de ses filles m'a vue lire le journal et elle m'a sauté dessus aussitôt pour me demander de lui lire son horoscope... Après elle m'a lu le mien, malgré le fait que je lui ai dit que je ne m'intéressais pas à ça. C'est assez agaçant en fait. Elle commence à se rendre compte de ma prise de distance. Par-ci par là les grots-mots fusent, même quand c'est "pour du rire". Je ne m'adapte pas bien, je n'arrive pas à rire avec ma classe, juste parce que tout le monde rit aussi. Je ne peux pas prendre part à leurs "délires" ou leurs discussions, parce que quelque chose en moi n'aime pas ça. Le midi je préfère manger seule dans un coin et quelque part c'est affligeant, d'un autre côté je ne sais pas si je supporterais d'être avec les autres pour prendre part à leurs délires. Je en sais pas encore comment je ferai en hiver parce qu'actuellement je sors dehors pour manger, il n'y a pas trop le choix. Il y a une majorité de filles et quelques garçons dans la section où je suis mais même entre eux, fille/garçon mélangés, le sujet sur le sexe revient souvent, avec les plaisanteries grivoises et les moqueries sur les uns et les autres... Je me sens différente, et je me demande si le fait d'être chrétienne ne joue pas chez moi comme un handicap quant à m'intégrer socialement. En vue du métier que je prépare (professeur des écoles), il est très important de savoir communiquer, et en partie avec ses collègues. Professionnellement, ça ne me dérangerait pas. Après lorsqu'il s'agit d'être plus familier, intime avec des non-chrétiens, ce point me pose sérieusement problème. Disons que ça ne me fait pas ça avec tous les non-chrétiens, mais seulement avec ceux dont le comportement dérange ma paix en permanence vis-à-vis de Dieu. C'est une situation assez difficile que je vis en ce moment. J'ai une année entière à passer dans ces conditions avec ces même personnes et malgré le fait que je tienne à avoir de bons rapports avec tout le monde, je me sens déjà l'envie de tout arrêter pour commencer à chercher un travail. Je crois que je ne tiendrai pas une année scolaire dans cette situation.

Comment voulez vous que ces personne connaissent Dieu si vous réagissez comme ça, à leur égard...

Ils sont peux être AT mais ce sont des humains comme vous et moi et le but d'un croyant n'est pas aussi de convertir les autres ? comment le faire si vous les fuyez ?

Merci "Invité" pour ton soutien envers ma personne. Premièrement Ikari tu sais il s'agit d'abord dun problème d'intégration, ce qui veut dire que je dois trouver ma place dans le lot et prendre mes marques. Ensuite, je crois que, comme la Bible le dit, je ne dois pas prendre part aux pratiques (ou aux discussions) qui vont à l'encontre de la parole de Dieu. Après, il y a le fait d'amener d'autres personnes à Christ, comme tu le fais remarquer Ikari. Je ne crois pas que ce soit en m'imisçant au milieu d'un groupe et que je commence à leur faire un topo sur le sacrifice de Christ, sur sa résurrection et sur le Salut, que ses personnes seront touchées, et que mon statut dans la classe va s'améliorer. Non, car jusqu'à maintenant, j'attendais toujours que Dieu me donne les occasions propices pour témoigner de Jésus. Quand je me sens de le faire, je le fais; et c'est seulement dans ces moments-là que je m'active à l'évangélisation. Autrement dit je crois que le forcing est la pire des choses à faire. Les gens n'aiment pas qu'on leur impose des règles, ni qu'on leur dise d'office "ce que tu fais, c 'est mal, tu es un pêcheur, tu ne dois pas faire ça, mais tu dois faire ça..." même si c'est la vérité, je crois qu'il y a des bons comme des mauvais moyens d'aborder une personne sur le sujet.
Maintenant, il s'agit en plus de toute une classe groupée et pas d'un individu isolé. Je me vois mal arriver avec mon auréole sur la tête en jetant mes grands principes sur la table, sachant que moi-même je ne suis pas parfaite. Je pense que mon comportement dans ce genre de situation, est beaucoup plus parlant. Je compte sur le témoignage que je peux donner de mon propre comportement en premier lieu. Ensuite, peut-être que le Seigneur m'amènera à témoigner de Lui à une ou deux personnes, voir toute la classe qui sait. Souviens-toi Ikari qu'une personne ne convertit pas une autre personne, mais c'est le Saint-Esprit seul qui agit au travers d'elle. Il ne faut donc pas se lancer à corps perdu dans quelque chose qu'on ne sent pas sur le moment. N'oublions pas que je viens de commencer ma rentrée et que l'on ne mets pas la charrue avant les boeufs. D'abord, je cherche à trouver ma place afin de me sentir bien dans cette classe.

Bon, déjà JE suis athée (éventuellement agnostique).

Ecoutez, je n'ai aucune haine et je ne me sens aucunement supérieur au christianisme et à ses pratiquants.

Maintenant, les moeurs sociales ont évolué. Les 70's et les 80's ont vu naître la révolution sexuelle (c'est un exemple). Du coup, des sujets tabous en 1950 sont maintenant monnaie courante aux XXIe siècle.

Kaori, le fait que tu sois, comme tu dis, "le 1% restant" ne prouve-t-il pas, justement ce changement de notre société?


Comment voulez-vous vous intégrer si vous refusez de parler des sujets actuels, si vous vous interdisez certaines conversations?

Pensez vous vraiment que le "Dieu" dont vous parlez veut vous empecher d'avancer avec votre société?

Merci Queeny pour ton intervention.

Je suis chrétienne, et je crois en un Dieu fidèle qui ne change pas. Sa parole égale à lui-même l'atteste tout aussi bien et nous dit qu'Il "est le même hier, aujourd'hui et éternellement".
Je suis devenue chrétienne je ne suis pas née comme cela. Christ a changé ma vision de la vie, il a changé aussi ma façon d'être. Ce qui m'attire maintenant ce sont les oeuvres bonnes, c'est plaire à Dieu et ce sont les choses d'en haut, éternelles. Il est donc normal que, compte tenu du fait que le monde semble évoluer (à sa manière certes) de plus en plus vers le non-respect de la parole de Dieu, je préfère rester fidèle à Dieu plutôt que me laisser entrainer par le monde dans lequel je vis. Autrement au bout d'un moment je serais amenée à renier le Seigneur. Or Lui Il est fidèle. Je ne tiens pas à être assise entre deux chaises. Il est écrit:

Citation :

1 Jean 2.15-17 N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ;
car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la
convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père,
mais vient du monde.
Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

Et je suis entièrement d'accord avec cette parole. En réalité, Queeny un chrétien peut parler de tout. Il s'agit surtout de prendre position par rapport à ce dont on parle. Que le serviteur de Dieu ne s'asseye pas sur le banc des moqueurs. Jésus partageait la table avec les pêcheurs, mais il ne participait pas au péché. Il est bon de s'éloigner lorsque l'ambiance est malsaine "afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue". (Philippiens 2.15).