Massa Ange zélé
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| Sujet: Avortement: pourquoi le soutenir est irrationnel Mer 30 Mai 2018 - 11:27 | |
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Nadmarmattho Ange zélé
Nombre de messages : 137 Age : 31 Ma localisation : Metz Mon emploi/loisirs : Etudiant en Droit Mon humeur : Patient Date d'inscription : 30/09/2017
| Sujet: Re: Avortement: pourquoi le soutenir est irrationnel Sam 9 Juin 2018 - 9:34 | |
| - Marc Grunert a écrit:
L'AVORTEMENT EST UN CRIME
par Marc Grunert
L'avortement est-il un crime? Ma réponse est une thèse. Je la présente de manière sans doute imparfaite et programmatique. Mais la conclusion est claire: oui, l'avortement est un crime.
S’il est un sujet tabou auquel on ne peut pas toucher sans provoquer une réserve prudente ou carrément l’indignation c’est celui de l’avortement légalisé. L’avortement désigne un fait qui provoque l’effroi voire le dégoût chez la plupart les gens de bon sens qui n’ont pas subi le lavage de cerveau féministe. C’est que, malgré sa banalisation (225 000 avortements par année, en France, selon l’association Droit de naître), il engendre des traumatismes graves chez la mère, un sentiment de tristesse confuse chez les proches et un scandale moral pour d’autres. Mon intention est de montrer que l’avortement est un crime. Et cela malgré les objections dont les plus pertinentes ont été émises par François-René Rideau dans le cadre du débat qui a eu lieu sur un forum libéral et dont je tenterai de montrer qu’elles sont finalement infondées.
Les moyens de preuve
Je m’appuierai sur le réalisme des concepts (leur définition fondée sur la réalité), l’interdépendance des concepts et la logique de l’action humaine (praxéologie). La méthode praxéologique consiste à se fonder sur les évidences empiriques et la logique de l’action humaine. Les faits de la science expérimentale ne sauraient en aucun cas les réfuter car le caractère criminel de l’avortement ne découle pas de la science expérimentale mais de l’action humaine et de ce qu’elle implique. De fait, les sciences expérimentales ne sont pas le seul critère de vérité – ce n’est pas parce que celles-ci ne peuvent pas à elles seules résoudre un problème que celui-ci ne peut pas l’être par d’autres moyens parfaitement logiques. Le critère de cohérence logique et le principe de non-contradiction permettent d’aboutir à deux conclusions irréfutables: l’avortement consiste à supprimer un être humain, et il s’agit d’un crime. Pour en savoir plus sur ces moyens de preuve, je renvoie à la thèse de François Guillaumat (FG).
L’avortement supprime un être humain L’action d’avorter signifie que l’on sait que l’être que l’on supprime est déjà un être humain. N’est-il qu’un amas de cellules sans nature spécifique? Dans ce cas pourquoi avorter? Pour se débarrasser d’un « objet » dont on ne sait pas ce qu’il est? Encore une fois, l’action et l’expérience de l’avortement signifient que cet amas de cellules est déjà un être humain. Et s’il ne l’est pas encore alors à partir de quand l’est-il? Fixer une limite à partir de laquelle cet être créé dès la conception devient un être humain implique un processus de création que personne ne sait définir car c’est impossible. Serait-ce une sorte de création continue(1)? D’aucuns définissent l’être humain par sa capacité à répondre de ses actes, par sa raison. Mais alors quelle différence y aurait-il entre avorter et tuer un nouveau-né? De fait, quelle différence de nature y a-t-il entre un nouveau-né et un foetus? Une simple évolution qui, si on la laisse naturellement se réaliser, conduit à une identité. Mais cette évolution ne PEUT se produire que si l’être conçu est déjà un être humain. Imagine-t-on un foetus de chimpanzé devenir ce que nous sommes? Bref! Il est impossible de nier la nature humaine de l’être conçu sans définir à partir de quand cet être deviendrait humain. Ce qui est empiriquement impossible.
Il est donc clair que la nature humaine de l’être conçu est certaine, qu’elle est impliquée par l’acte même d’avorter mais également par l’analyse conceptuelle de la création. Puisque la création continue de la nature humaine de cet amas de cellules est une absurdité, il faut en conclure que l’être conçu est déjà un être humain. L’évolution a lieu après la création et non pas avant. Pour qu’il y ait évolution, il faut qu’il y ait d’abord création. Rien ne peut évoluer à partir de rien.
Le crime et le Droit La nature humaine de l’être conçu étant établie, la question qui suit immédiatement est la suivante : l’avortement volontaire est-il un crime?
D’abord qu’est-ce qu’un crime? « Le crime se définit par l'existence des droits de la victime et le fait qu'ils ont été violés. » (FG) Ainsi tout le problème est de savoir si l’être humain, dès sa création possède des droits, et en particulier le droit de vivre. La réponse est assez simple. Comme il n’existe pas de processus qui fait passer l’être créé de la nature d’une « chose » à la nature humaine, puisqu’il est déjà dans sa nature un être humain, les droits que l’on reconnaît à chaque être humain, en l’occurrence le droit de vivre sans agresser autrui, ces droits lui sont attachés dès le départ, qu’il puisse ou non les défendre et les revendiquer. N’importe qui peut le faire à sa place parce que c’est un être humain doté de droits dès la conception.
Dès lors l’avortement est-il un crime? Si l’on a reconnu que l’être détruit par l’avortement est un être humain alors il s’agit bien évidemment d’un crime. « Personne n'a le "Droit" d'abandonner quelqu'un [un être humain] après l'avoir soi-même placé en situation de mourir si on l'abandonnait. » (FG)
« L’avortement est à la fois un déni de sa propre responsabilité (faire comme si l’action n’avait pas eu lieu) et un crime (l’assassinat pur et simple d’un être humain). »
On le voit bien, la responsabilité et le Droit sont parfaitement et logiquement liés. Agir n’est pas sans conséquences, et en l’occurrence parfaitement connues. L’avortement est à la fois un déni de sa propre responsabilité (faire comme si l’action n’avait pas eu lieu) et un crime (l’assassinat pur et simple d’un être humain).
« Les obligations de la mère naissent de sa responsabilité dans l'origine de la situation. L'enfant a des droits a priori parce qu'il est un être humain, et que lui, à la différence de sa mère, n'a rien fait qui justifie qu'on le force à y renoncer, en tout ou partie – c'est là la pertinence du fait qu'il n'a rien choisi. » (FG)
Solution L’avortement est un drame et un crime. Il coûte des vies humaines et ce ne sont pas les absurdités empiristes prétendument fondées sur la science qui me feront douter du fait qu’avorter c’est supprimer un être humain. Dès lors, comment peut-on en pratique éviter l’avortement? Par le simple exercice de la responsabilité et au besoin par la force:
La mère a le devoir d'assurer cette responsabilité jusqu'à ce qu'un autre puisse l'assurer à sa place – et elle a le devoir de s'assurer que cette autre-là s'acquittera effectivement de la tâche. […] Tout le monde a donc le Droit d'obliger quelqu'un qui a placé un tiers en situation de dépendre de lui pour sa survie, à garantir cette survie jusqu'à ce qu'on puisse mettre fin à cette situation de dépendance. Et les criminels sont ceux qui feraient mourir la victime de cette situation, sous prétexte de défendre le Droit, en l'espèce inexistant, de la personne qui l'y a placée. (FG)
Et Christian Michel exprime cela de manière plus concrète: J'avais quelques amis à dîner l'autre soir, et la conversation portant sur ce même sujet, j'émis l'avis que l'utérus artificiel serait le moyen de résoudre le problème. L'embryon y serait transféré aussitôt que détecté s'il violait la propriété de la femme sur son ventre. Ni meurtre pour ceux qui le jugent ainsi; ni transgression, inconfort ou danger pour ceux qui mettent en avant les droits de la femme; et incidemment, les droits du père, dont on ne parle pas dans la question de l'avortement, sont respectés aussi(2).
Il s’agit de reprendre conscience du fait que l’avortement n’est rien d’autre qu’un crime. La prise de conscience et la raison sont les premiers remparts contre la tyrannie et le crime.
Article original ici : http://www.quebecoislibre.org/05/050815-3.htm | |
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