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| LE TEMPS DU MERVEILLEUX : LE FACE-À-FACE AVEC L'ANGE | |
| | Auteur | Message |
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anne-therese Ange serviable
Nombre de messages : 23 Age : 54 Ma localisation : Paris Mon emploi/loisirs : écrivaine Mon humeur : vivre dans l'espérance Date d'inscription : 02/12/2018
| Sujet: LE TEMPS DU MERVEILLEUX : LE FACE-À-FACE AVEC L'ANGE Mar 5 Mar 2019 - 13:06 | |
| L’ange était penché sur moi à environ quinze centimètres de mon visage. Je découvris l’expression extraordinaire de ses yeux. Nous associons souvent le regard à un adjectif ou un complément comme profond, envoûtant, sans vie ou de glace. Nous faisons ainsi référence à l’effet qu’il produit sur nous car le regard n’a pas de matérialité bien qu’il soit parfaitement perçu. Si n’ayant pas de réelle consistance, le regard existe, c’est par la seule impression qu’il laisse sur notre âme. Tout n’est avec lui que perceptions inexpliquées. Si en notre monde physique, il n’a pas de fondement palpable, le regard de mon gardien était une réalité sensible que je contemplais incrédule, dont la constitution et le fonctionnement m’étaient donnés de connaître. Les yeux de mon protecteur dardaient deux feux doux et puissants, dirigés dans ma direction. Ces foyers n’étaient pas produits pas la combustion d’une matière solide, il s’agissait de l’irradiation d’une lumière ondulante qui me semblait vivante tant elle ondoyait en une danse toujours renouvelée. Est-ce suite à une invitation engageante et muette de mon ange ou à la seule impulsion de ma curiosité, je ne saurais le dire : je me suis trouvée irrémédiablement attirée, même aspirée par ces deux flammes lumineuses. Je m’engageai ébahie, dans l’exploration en détail de leur structure, comme une voyageuse de l’infiniment petit et merveilleux. Mon regard sondait le sien, capacité que j’ignorais détenir et que je découvrais lorsque la double vue supérieure était activée. A nouveau je constate que les aptitudes humaines de l’être humain sont méconnues de lui. Posséderions-nous, en bien propre une vue permettant de sonder même une créature immatérielle ? Aurions-nous une capacité, un trésor en attente qui nous dévoilerait tout du monde caché : toute la création avec ses niveaux et ses spécificités. Ce trésor de connaissance qui est un bien propre à l’humanité ne serait pleinement accessible que si nous en sommes dignes. En effet, nous disposerions d’une vue basse ou haute selon notre aptitude à aimer l’homme et à chercher la Vérité. Décidément l’être humain n’aura de cesse de révéler sa grandeur qui prend à nouveau une dimension divine ! Le Très Haut a fait l’homme à sa ressemblance et celui-ci soit se conforme à son Créateur et se rapproche de Lui, soit il gaspille son potentiel à ressembler à Dieu et c’est la dégringolade spirituelle ! J’atteignis incrédule, un espace organisé et magique : des rayons lumineux, juxtaposés, pâles et intenses, suffisamment larges pour être distingués, s’allongeaient et se raccourcissaient dans un mouvement harmonieux et perpétuel ; un ensemble de danses accolées et asynchrones qui rappelaient le jeu des pistons d’une trompette lors de l’exécution d’un morceau de musique. Chacun des faisceaux possédait sa couleur propre. L’ensemble était polychrome et variait constamment d’aspect. J’ai noté surtout la présence de bleus. Quant aux autres teintes comme le rouge bordeaux je ne me souviens pas de les avoir vues. Jamais je n’avais rencontré pareil regard ! J’étais absorbée par la contemplation de ce phénomène aussi singulier qu’émouvant. « Comme c’est étrange ! », me suis-je simplement étonnée, trahissant ma fascination totale devant ce spectacle inconcevable. Autant surprenant fut-il, pas un instant je n’ai éprouvé la moindre frayeur. Je recueillais humblement le merveilleux insoupçonné qui se révélait d’une manière inattendue. J’étais fascinée par ce ballet enflammé, ce feu de pure lumière au point que je ne dépassais pas le stade de la simple observation. Assez vite je me suis retrouvée ensuite face-à-face avec lui, engagée à observer cette fois-ci ses yeux. Ai-je perçu l’iris seul ou l’ensemble du regard ? Je ne saurais le dire. Ils étaient teintés d’un bleu extrêmement pâle mais très intense qui renouvelait en moi cette impression diffuse de douceur et de puissance. Je m’ébahissais de cette teinte que je n’avais jamais encore entrevue. En notre monde, les bleus pâles, sont délavés, presque dissipés. Il est inconcevable d’avoir pâleur et vigueur en une couleur : l’une ne va pas avec l’autre. Cette ambivalence n’existait pas dans l’au-delà. Je prenais simplement connaissance de la réalité d’une nouvelle couleur, une teinte absente dans nos existences, même pas présente dans le ciel, cette immensité qui chaque jour s’habille d’une nouvelle palette de bleus rivalisant avec celles des nuages et des brumes. Extrait de mon livre "Le regard bleuté flamboyant de l'ange m'enveloppa" d'Anne Ladat-Batley Voir mon site : http://anne-therese.com/ | |
| | | anne-therese Ange serviable
Nombre de messages : 23 Age : 54 Ma localisation : Paris Mon emploi/loisirs : écrivaine Mon humeur : vivre dans l'espérance Date d'inscription : 02/12/2018
| Sujet: Re: LE TEMPS DU MERVEILLEUX : LE FACE-À-FACE AVEC L'ANGE Lun 18 Mar 2019 - 13:43 | |
| Son visage
Les traits clairement masculins de son visage étaient en partie dissimulés par l’irradiation de toute sa face d’une lumière blanche intense. Ces faisceaux lumineux de cinq à dix centimètres plongeaient l’ensemble de sa figure dans une aura éclatante, mouvante et douce où le profil de son nez se noyait. Ce halo radieux était assujetti aux inclinaisons de sa tête et lorsque celle-ci se penchait, il présentait à mon regard une surface ondulante et dansante d’une grâce extrême. Cette manifestation lumineuse revêtait le visage de l’ange d’une grande noblesse. Quelle harmonie infinie dans ce ballet de lumière émergeant de la face de mon protecteur lorsqu’il la tourna doucement vers le côté et la pencha très légèrement comme pour que je puisse mieux l’observer ! Quelle immense beauté ! J’étais fascinée, ébahie. Je ne pensais plus, je m’abîmais dans ma contemplation. Alors que je me penche sur le souvenir de ce visage extraordinaire, je suis profondément émue de la bonté de Dieu pour moi : mes yeux n’ont jamais rien contemplé d’aussi beau que cette face. J’avais devant moi la Beauté, celle que l’on ne perçoit que trop rarement en ce monde car elle prend sa plénitude dans la Vérité, dans l’Amour. Elle se dévoilait à mon regard en toute simplicité et amitié. Jamais je ne fus éblouie par cette manifestation rayonnante : elle était douce et humble. Chaque fois que ma pensée se tourne vers mon protecteur, je revois avec émotion la magnificence de sa face.
Extrait de mon livre gratuit "Le regard bleuté flamboyant de l'ange m'enveloppa" d'Anne Ladat-Batley
Voir mon site : http://anne-therese.com/
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| | | anne-therese Ange serviable
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| Sujet: Re: LE TEMPS DU MERVEILLEUX : LE FACE-À-FACE AVEC L'ANGE Dim 31 Mar 2019 - 18:13 | |
| Sa chevelure
Sa coupe « en éclair » que je qualifie de très moderne m’a laissée vraiment dubitative. Les vagues douces présentes dans la chevelure des anges selon les sculpteurs se brisaient chez lui dans le zigzag extraordinaire d’une importante et épaisse mèche de cheveux qui balayait en partie le haut de sa tête, de droite à gauche. Cette mise en plis contrastait étonnamment avec les coiffures très sages presque moyenâgeuses qu’attribuaient habituellement les artistes aux anges. Ces cheveux étaient d’un blond vif avec des reflets légèrement verts qui rappelaient les colorations originales, non uniformes que se font les jeunes gens actuellement. L’ensemble me laissait songeuse. Mon gardien, avait-il pris son inspiration dans notre monde qui n’hésite pas, au nom de la mode, à colorer joyeusement et à hérisser avec volupté les mèches des jeunes gens ? Je m’étonnais surtout d’être sous la protection d’un ange « aussi tendance ». Tome 2 [b]gratuit[/b . Voir site http://anne-therese | |
| | | anne-therese Ange serviable
Nombre de messages : 23 Age : 54 Ma localisation : Paris Mon emploi/loisirs : écrivaine Mon humeur : vivre dans l'espérance Date d'inscription : 02/12/2018
| Sujet: Re: LE TEMPS DU MERVEILLEUX : LE FACE-À-FACE AVEC L'ANGE Dim 31 Mar 2019 - 18:23 | |
| Ses mains
J’ai perçu les mains de mon ange en baissant les yeux. Elles se présentaient de dos, en position de repos, ouvertes. Je suppose qu’elles s’exposaient à ma vue sur l’étoffe de la tunique enveloppant mon protecteur, bien que je n’aie pas distingué cette dernière. Leur peau était d’un blanc tendre et son grain fin et régulier. Elles étaient longues, bien proportionnées et possédaient le caractère masculin. Aucune émergence de veines les parcourait : elles étaient lisses comme celles des jeunes gens. Elles auraient pu rappeler celles plutôt d’un intellectuel qu’un manuel car elles n’étaient pas puissantes et massives, adaptées à l’appréhension de la matière. Je les sentais calmes, assurées, directes et fermes. Je devinais leur détermination, leur langage exigeant. Après coup, je leur découvris une caractéristique singulière : elles étaient diaphanes. Et je pouvais légèrement distinguer ce qui me parut ressembler à des tendons. Je n’éprouvais vis-à-vis de cet étrange phénomène aucune frayeur, mais de nouveau un grand étonnement. Le fait d’entr’apercevoir ce tissu interne n’enlevait rien à l’esthétique admirable de ces deux organes qui reposaient à plat devant moi. Je constatai à nouveau la présence de lumière en cet être spirituel même si celle-ci était bien moins intense qu’au niveau de sa face et de son regard. Ce fut l’observation de ces belles mains étranges, empruntes de personnalité qui déclencha mon exclamation suivante, conclusion de l’examen attentif de cette créature céleste : « Vraiment, il n’est pas naturel mais au-dessus de la nature : surnaturel ! » C’était une vérité, une évidence qui s’imposait à moi. En effet jusqu’à la perception des mains angéliques, mon âme était en état de subjugation de la splendeur que je découvrais ; et il m’était impossible de reprendre possession de ma personne, de mes sens. Ce fut l’observation moins saisissante de ces derniers organes que celle du visage angélique qui me permit de retrouver le contrôle de ma personne et de réagir enfin. Cette constatation, cri du cœur que j’ai eu pour conclure mon premier face-à-face avec mon ange (« Vraiment, il n’est pas naturel mais au-dessus de la nature, surnaturel ! »), jamais, pour aucune rencontre avec les esprits, elle ne s’était produite : la plupart de ceux que je considérais à tort, comme des revenants et qui étaient vraisemblablement surtout des esprits mauvais étaient habillés communément. Ils se présentaient le plus souvent comme de simples passants et ne possédaient aucune particularité corporelle extraordinaire. Quand ils déambulaient dans la pénombre surnaturelle qui régnait alors dans toute ma pièce, ils n’étaient en aucun cas rayonnants et translucides comme mon gardien, mais plutôt un peu ternes.
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