J'ai vu qu'il y avait un autre sujet appelé "méditation" dans cette section, mais j'ouvre tout de même un nouveau fil pour éviter les ambiguïtés. Dans le vocabulaire (ou plutôt la traduction de vocabulaire) bouddhiste -et maintenant hindoue- le mot "méditation" désigne une pratique assez différente de celle que l'on désigne par ce nom en occident. Raison pour laquelle je précise "bouddhiste"... Mais il ne s'agit pas pour autant d'un acte religieux non-chrétien, ou d'une quelconque forme de culte païen !
Même si certaines techniques peuvent impliquer une forme de dévotion envers des "dieux" asiatiques, les techniques initiales les plus pures relèvent uniquement d'une sorte d'exercice mental, totalement laïc, et qui loin d'être anti-chrétienne, peuvent aider n'importe qui (chrétien compris) à avoir un meilleur comportement.
J'ai évoquer les risques de confusions dû au vocabulaire, alors commençons par là. En occident, la méditation est une réflexion profonde autour d'un sujet ou d'une question, mais reste dans le cadre de l'intellect, et ne fait pas appel à de processus spécifique. Il y a deux mots du vocabulaire bouddhiste que l'on traduit par "méditation" : dhyana et bhavana.
Dhyana désigne autant l'exercice de méditation en lui-même que l'état de lucidité supérieur que l'on peut y acquérir ; et ce mot est commun au Bouddhisme et à l'Hindouisme.
Bhavana est plus spécifique au bouddhisme. Traduit littéralement, il signifierait plutôt "culture", dans le sens de "faire croître" ; mais pourrait aussi vouloir dire "entraîner", "exercer", "améliorer", etc.
Il y a de nombreuses formes de méditation différentes. Les plus anciennes sont le samatha (calme d'esprit) et le vipashyana (vision pénétrante) ; le chan/zen d'extrême orient pratique une forme plus épuré, le zazen ; et enfin, le tantrisme (forme tardive du bouddhisme, principalement pratiqué au Tibet) regorge de très nombreuses pratiques très complexes, et généralement beaucoup plus religieuses que laïcs.
A quoi sert la méditation ? Bouddha prônait une morale très proche de celle du Christ. Un peu plus rigide, même, dans une certaine mesure, puisqu'elle va jusqu'à encourager fortement la vie monastique et le végétarisme.
Mais seulement, Bouddha expliquait que souhaiter être bon ne suffisait pas toujours à l'être véritablement. Que l'on pouvait toujours être soumis à l'envie ou à la colère, et donc que le risque d'y succomber était toujours présent...
La méditation est en quelque sorte un "exercice de moralité". Par une forme de travail mental, on apprend à faire taire ces pulsions étrangère à notre volonté que son jalousie, haine et autre.
Les quatre grandes qualités prôné par le bouddhisme, compassion, amour altruiste, impartialité et joie empathique, sont vu comme des capacités psycho-physiques, qui comme chaque chose peuvent être entraîné et amélioré.