Bonjour,
Faisant partie d'une "grande" Eglise, je crains qu'une de mes connaissances ne tombe sur ce message, et me reconnaisse, mais tant pis : Lançons-nous.
De toute manière je n'ai rien à cacher.
J'ai eu une enfance heureuse. Dorée. J'étais un petit gars bien vivant, prompt à faire des bêtises, surtout avec deux frères et une soeur autour de moi.
Puis...il y a eu ma conversion : Je n'avais pas fait de crise d'ado, et ma conversion fut simple, sans remous, biblique.
Mais j'imaginais qu'après, tout allait être rose...! Et c'est quelques années après mon acte de repentance, et de foi, que j'ai sombré dans une dépression aggravée.
De 2003 à 2014, environ, j'ai enchaîné les bêtises. Mon corps en a vu de toutes les couleurs, puisque je voulais sans cesse disparaître.
En 2010, cependant, j'ai failli mourir : Je ne veux pas rentrer dans le "trash", mais je dois mon salut à...un coin de caisse en plastique pliable, qui n'a pas fléchi sous mon poids, alors que l'autre côté de la caisse s'était écrasé au sol.
J'ai donc survécu...à un suicide qu'au fond je ne voulais pas: Je voulais vivre, oui, mais différemment. Hors du monde. Loin du monde.
Et ce, alors que j'étais "converti"...
Après 2010, j'ai continué mes "bêtises", néanmoins. J'ai fini plusieurs fois aux Urgences, ou à l'hp.
J'ai fumé, je buvais de l'alcool en cachette, lorsque mes parents s'absentaient, et j'avalais n'importe quoi. Sans compter que j'étais capable d'aller me réfugier dans un arbre, en plein Paris, en pleine nuit d'hiver, jusqu'à minuit-1h du matin...ou de me coucher sous des buissons, dans les parcs, la nuit. Je ne trouvais pas ça bizarre : Je refusais simplement une chambre, un lit, et quatre murs. Surtout le soir, parce que j'étais angoissé.
En 2014, j'ai commencé à "renaître". Il a fallu que je...mette ma vie en ordre, que je fasse du ménage dans mes affaires personnelles, et que j'apprenne à ne pas fréquenter n'importe qui.
J'étais addict à l'automutilation, et quand on me disait : "Ne fais pas ça, c'est dangereux!" je le faisais.
En très peu de temps, ces réflexes ont disparu. Beaucoup de gens luttent contre la scarification...Je n'ai pas eu cet effort à faire: C'est parti "tout seul".
A partir de 2014 je n'ai plus fait de tentative de suicide.
Là encore je me demande ce qui m'a fait "passer de l'autre côté", moi qui ne pouvais pas rester seul sans vouloir quitter ce monde.
Par "hasard", j'ai trouvé une formation dans la branche qui me convenait, et Dieu a guidé mes gestes, Il m'a conduit de A à Z; j'ai validé cette formation avec la mention bien, et cette année je travaille. Dieu m'avait fait la promesse : Il m'avait dit qu'Il ouvrirait une voie, pour moi...et Il a tenu Sa promesse.
J'apprends, peu à peu, à Lui refaire confiance...
Pour moi, il n'y a pas "autre chose" que Dieu, comme solution pour une vie. Quand j'étais au bout de mes ressources, dans le désespoir complet, c'est Lui qui a fait les choses...
C'est Lui qui m'a tiré du gouffre, et je n'ai pas fini de voir Sa Gloire dans ma vie, ce n'est que le début...!
De 2005 à l'été 2015, mon père m'en a fait baver. Oui : Il est Chrétien. Oui : Il sert Dieu...mais j'ai pleuré de nombreuses fois, à cause de son attitude à mon égard.
Je dis souvent à Dieu que...c'est facile de dire aux autres : "Pardonnez"...mais quand soi-même on doit le faire, c'est très très dur. Pour l'instant, je n'y arrive pas, parce que mon père n'évolue pas, mais je prie ardemment pour que Dieu me donne plus d'amour...et guérisse mes blessures.
Pour qu'Il m'aide à pardonner.
J'ai détesté mon père: Il m'a méprisé, m'a écrasé, m'a vraiment "cassé"...quand je n'en avais vraiment pas besoin : J'étais déjà malade.
Une fois j'ai fugué...et d'autres fois j'ai hurlé, pleuré, déversé mon coeur devant Dieu.
Par chance, Dieu a permis que je quitte la maison récemment. ça s'est fait très vite, sans que je sois prêt à ça. Mais..."je respire".
Dieu voit la souffrance. Il la voit: Une épreuve ne va jamais au-delà d'un certain degré...et finalement j'ai déménagé au bon moment.
La Parole de Dieu est mon chemin. Ma sécurité. Dieu est mon confident, mon réconfort.
Je ne pourrais pas vivre sans Lui...
Que Dieu vous bénisse!