Gérer ses visions de l'au-delà et fleurter avec l'Esprit Saint

Bonjour l'ami,

je souhaite te raconter l'aventure inattendue que j'ai vécue : il s'agit d'un vis-à-vis avec l'au-delà. Elle eut lieu la nuit, dans ma chambre et se présenta en une déferlante de manifestations extraordinaires. Ces visions menaçantes étaient terrifiantes, et elles s’intensifiaient souvent jusqu’à l’insoutenable où je fuyais. Or mon ignorance dans le domaine ésotérique m’empêcha de reconnaître leur origine démoniaque ; et je ne perçus ni la raison de leurs attaques si soudaines, ni leur objectif de me déstabiliser.
En fait cette déferlante de perceptions surnaturelles était provoquée par l’établissement d’une alliance entre moi et Dieu : elle eut lieu dans le narthex de l’église où j’avais l’habitude d’aller et je l'exprimai en ces termes : « Permets Seigneur que je ramène à toi ceux qui se perdent ».
A cette époque je désirais déjà profondément soutenir mes frères en humanité afin qu’ils découvrent Dieu et son projet de sauvetage pour eux. Par cette connaissance, ils seraient accompagnés de l’espérance tout au long de leur vie et ils progresseraient selon les vues divines. Finalement ils connaîtraient le vrai bonheur dans l’au-delà. Et cette avalanche déstabilisante de perceptions en tout genre correspondait à une riposte des esprits malveillants vis-à-vis de cette demande adressée au Créateur. Elle était aussi due aux interventions nocturnes soudaines de l’ange positionné dans mon dos.
En effet, cette créature spirituelle mandatée par Dieu pour cette mission installa alors entre lui et moi, un échange verbal : elle me fournit des explications brèves mais édifiantes concernant le spectacle nocturne infernal auquel j’assistais parfois. Plus tard elle se fit connaître. Mais elle ne se manifestait que pour des raisons très précises et de manière fort économe. Ainsi sur les dizaines de manifestations extraordinaires que je connus, il n’y eut que cinq interventions de l’ange dans mon dos. En ne réagissant pas aux très nombreuses autres visions, l’esprit angélique me signifiait que celles-ci n’avaient aucun intérêt : il s’agissait de purs mensonges. Son silence m’interpellait alors à ne pas tenir compte des scènes théâtrales qui se déroulaient sous mon regard.

1.3 L’ange et le retour à l’essentiel

Ces cinq ingérences de l’ange dans la nuit avaient aussi pour but bien évidemment, de me faire réaliser sa présence dans mon dos et donc de me ramener au fondamental, à la lumière dont il était partie prenante. Aussi lors de certains de mes face-à-face avec les démons, ses intrusions orales durant lesquelles je le percevais en personne calme et attentive (je ne me retournais pas), m’appelaient à l’écouter : cette créature mesurée, installée derrière moi, se posait alors déjà en compagnon de route, à savoir en gérant de mes perceptions visuelles peu ordinaires et en guide de l’au-delà. Sa présence paisible et son intervention constructive au sein de mes nuits dantesques symbolisaient déjà le sauvetage eschatologique de l’être humain entrepris par Dieu depuis Noé et d’Abraham.
L’ange mettait l’accent sur certaines annonces que je devais transmettre à l’humanité : il s’agissait d’avoir conscience de la capacité des démons à se transformer. A cet effet il me révéla la vraie identité d’un « chien éthéré » traversant ma chambre la nuit : « Satan ! », m’annonça-t-il. Mais il avait aussi le désir de me prévenir de la réalité de l’au-delà inférieur, en particulier du purgatoire. Je fais ici référence à la vision du couple de défunts en fort mauvais état venant m’interpeller jusque dans ma chambre : « Ils n’ont aimé qu’eux ! », expliqua-t-il comme justification de leur condition lamentable. Il était aussi également question pour la créature angélique d'attirer l’attention des hommes sur les paroles et les actes du Créateur rapportés dans l’Évangile. En effet elle y fit référence par cette interjection : « Et l’Évangile qu’en fais-tu ? » alors que j'étais subjuguée par le bazar démoniaque.
Ma santé était aussi un centre de ses préoccupations : ma mission étant longue et dure, il me fallait donc la sauvegarder ; et l’esprit angélique m’informa du risque de l’établissement de chaque maladie mortelle lorsqu’elle s’amorçait, de façon à ce que je réagisse devant cette menace. Il m’annonça ainsi par visions, d’abord l’incubation d’un cancer, puis le dérèglement encore léger vraisemblablement du sang, un diabète. En effet pour ce dernier cas, un organe situé au bas du thorax, donc lié à la digestion était attaqué par deux principes actifs, symbolisés par des sortes d’anguilles spirituelles. Donc afin qu’aucune affection corporelle importante ne s’installe, je considérai avec plus de respect ma manière de me nourrir et mes moments de détente. (2)
Aussi concernant nos anges gardiens, je déclare que par l’attachement qu’ils ont pour le Créateur et sa création, ils éprouvent pour l’homme une puissante affection et empathie : ils s’impliquent alors totalement à nos côtés pour notre sauvetage en ce monde et celui eschatologique. Ils nous inspirent, nous appellent à agir dans la sagesse et selon la volonté divine. Ils sont de plus, nos remparts face aux démons. Sans eux, je ne sais vraiment pas ce qui nous arriverait : quels actes destructeurs les esprits mauvais pourraient entreprendre sur nous ? Heureusement que ces créatures de lumière sont là et depuis toujours !

Tome 7 "mon Mandat et sa réalisation " ( collection gratuite d'Anne Ladat-Batley)
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4.2 Quand l’Esprit Saint enseigne

Le jour vint où je décidai de purifier mon mental, de le façonner selon le bien : de respecter non seulement parfaitement les dix commandements, mais aussi de lutter contre des pensées négatives ou condamnatrices vis-à-vis de ceux que je côtoyais, et de plus, de m’efforcer à m’attarder sur leurs qualités. Mon effort s’étala sur deux ou trois semaines durant lesquelles chaque entorse à cette règle que je m’imposais, était immédiatement rectifiée, lorsque je vécus une expérience inattendue, riche d’enseignements.
Chemin faisant, j’avais l’habitude de croiser un mendiant placé au coin d’un centre commercial et de lui donner une pièce. Alors que j’essayais toujours de m’acquitter de ce petit devoir de charité, un jour, passant devant lui, il ne reçut rien de ma personne, et sans un regard je poursuivis ma marche me ramenant chez moi. Or pendant le trajet de retour long des cinq kilomètres qui me séparaient de mon habitat, je fus littéralement harcelée mentalement à revenir sur mon comportement égoïste et à donner le don coutumier en question : une présence étrangère et puissante se manifesta en mon esprit, me conjurant de revenir sur ma position et me pressant avec une certaine fermeté de retourner immédiatement vers ce pauvre. « Retourne là-bas, ne traîne pas, acquitte-toi de cette offrande. Il faut maintenant partir… », disait-elle. Entre nous il y eut alors des joutes verbales mentales car mon intention n’était pas du tout de lui obéir ; mais la pression ne faiblissait pas et une fois arrivée devant ma porte, j’annonçai à l’intrus spirituel qu’il m’avait fait fléchir ; et je fis demi-tour pour rejoindre ce mendiant et m’acquitter de ce don habituel.
Plus tard j’analysai le dialogue totalement inattendu qui avait eu lieu dans mon cerveau : connaissant comme tout le monde, l’appel de la conscience qui est un face-à-face avec soi-même, je savais que cette interpellation n’avait rien à voir avec une réflexion critique faite par ma personne durant laquelle j’aurais jaugé le pour et le contre de revenir auprès de ce pauvre. Cette situation ressemblait davantage à une intrusion d’un esprit dans mon mental avec lequel j’avais surtout dialogué comme avec une amie un peu envahissante et assez exigeante.
S’il s’était agi de possession démoniaque, cela aurait été bien la première fois ; mais ça ne pouvait pas être le cas, car la voix m’interpellait au bien.
Je ressentis sa présence de manière discontinue sur plusieurs heures : elle intervint deux fois dans ce temps où je m’activais normalement. La première intervention fut donc celle pour m’appeler à retourner vers le mendiant ; quant à la seconde, elle eut lieu plus tard alors que je m’étais acquittée de ce devoir de charité. Cette personne m’adjura à nouveau à modifier mon comportement mais je ne me souviens plus précisément ce qu’elle me demanda alors.
Quoiqu’il en soit, cette fois-ci je m’étais préparée à la recevoir : je ne la laisserais pas m’influencer ou me conduire. Étant assez indépendante, l’envahissement spirituel que j’avais vécu, m’était intolérable. Avais-je conscience alors que ce personnage était l’Esprit ? Je ne crois pas avoir eu une idée sur son identité : me trouvant sous le choc de cette venue incongrue, mon intention première était surtout de me débarrasser d’elle au plus vite. Aussi quand elle s’exprima à nouveau et tenta par ses interpellations pressantes de conduire mes actes au mieux, elle ne reçut comme réponse répétée, qu’un simple « Non ! » : je me positionnais ouvertement contre elle. Au bout de quelques heures durant lesquelles un dialogue de sourds discontinu eut lieu, elle partit à ma grande satisfaction.
J’ai alors pu me pencher sur l’identité de cette étrange visite ; et j’ai compris que l’Esprit m’avait visitée et que je venais de le chasser. Je perçus alors la dimension de mon erreur : j’avais rejeté Dieu ! Un tel acte serait pardonné, je n’en doutais pas ; mais cette perspective ne m’apaisait pas vis-à-vis de l’énormité de ma faute. Sur le coup, j’étais perdue : comment avais-je pu agir ainsi, moi qui aime tant le Très Haut et m’efforce de lui plaire ?
Puis j’ai pensé à toutes les fois où j’avais péché : je l’avais rejeté pareillement et fait souffrir lui qui vit en nous ! Ensuite je m’étonnai de sa venue : ne savait-il donc pas que je suis une personne bien trop indépendante pour vivre ma vie, à deux?
A mon avis, puisque Dieu me connait parfaitement, il était donc averti au démarrage de cette rencontre avec l’Esprit, de mon incapacité à écouter totalement celui-ci. En fait s’il m’avait envoyé cette troisième personne divine, la raison en était qu’auparavant, je le lui avais demandé afin de pouvoir témoigner d’elle. Or cette requête était, surtout l’expression d’une pensée fugace traversant mes diverses réflexions : je l’avais formulée de manière assez désinvolte au Seigneur ; et puis je l’avais oubliée quasiment sur le champ : « Tu sais, pour témoigner de l’Esprit, il faudrait que je le connaisse. », avais-je constaté un peu navrée devant le Très Haut. En fait cette petite annonce qui était plus une réflexion personnelle, qu’une requête, reprit inconsciemment celle que j’avais formulée au Seigneur, quelques années auparavant pour pouvoir parler du Royaume : « Comment veux-tu que je discoure du Royaume des Cieux alors que je ne l’ai jamais vu ? ». Quoiqu’il en soit, le Très Haut profita du cheminement de mes pensées pour confirmer la réalité de l’Esprit.
Mais pour en revenir une dernière fois à mon comportement insensé et ma réaction beaucoup trop épidermique vis-à-vis de la venue de l’Esprit, j’ai trouvé heureusement, un peu de consolation dans l’attitude du prophète Jonas de l’Ancien Testament qui s’était caché dans les cales d’un bateau pour fuir la volonté divine qui lui commandait de parler à Ninive, la ville païenne pervertie de l’Antiquité. (12)

Après donc la courte leçon de perfectionnement de ma pensée que l’Esprit tenta de me donner, j’enfonçai le clou : je décidai de rester éloignée des conditions qui permettraient une seconde expérience du même type, c’est-à-dire de me maintenir spirituellement à un niveau assez bas afin de n’être point dirigée à nouveau par la troisième Personne divine. Je constate donc que je suis décidément très indépendante ! [Mais maintenant je connais le chemin le plus rapide pour qu’ait lieu le face-à-face avec l’Esprit. (D’ailleurs toi également, ami lecteur !) Cependant concernant ma proximité avec le Très Haut, n’oublie pas que j’ai cherché Dieu pendant des années. Et je ne rejette absolument pas la possibilité d’utiliser un jour, cet ascenseur exprès, l’Esprit, pour une rencontre avec le Seigneur de la création et enfin prendre parfaitement possession de mon humanité.]
Aussi pour l’heure, je me suis engagée dans une progression vers le Christ que je qualifie de « petits pas ». Elle est le chemin ordinaire pris par les chrétiens : l’oraison, la recherche de Dieu, l’effort d’empathie et de soutien vis-à-vis de l’humanité et de la création. Cette communion spirituelle avec le Très Haut qui reste donc à mon avis, encore assez partielle aux vues de son amour puissant pour tout homme, ainsi que l’amitié de certains proches sont mon gain, ma joie. Mais j’attends quand même ce moment où suffisamment digne, le Seigneur Jésus se présentera à l’entrée de la porte de ma maison et fera s’élever les linteaux, lui qui est si grand ! Et je sais que pour obtenir cette venue divine se révélant, vraisemblablement il me faudra que j’accueille en premier l’Esprit …

Tome 7 "Mon mandat et sa réalisation " Collection gratuite d'Anne Ladat-Batley"

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